(547)                              SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI.                                 307
sire Pierre Corsin, nostre Chapellain et aumosnier, Adenet de Villers, nostre eschançon, et Jehan du Puis, nostre varlet de chambre.
Donné à Sancerre le xxvine jour de juillet, l'an mil cccc et douze. Ainsi signé: Pleure.
(Bibl. Nat, Dép. des mss., Collection Moreau, 1161, foi. 6o4 r°.)
XXXVI.
i4ia, 17 septembre.
TESTAMENT DE JEAN ANGELIN, ÉPICIER DE LA RUE SAINT-DENIS.
L'an mil quatre cens et douze, le xvne jour de septembre, je, Cle­ment Hugues, prestre Chapellain de l'eglise Saint Jaques de la Bou­cherie à Paris et lieu tenant de monsieur le curé d'icelle eglise, me transportay en l'ostel de Jehan Angelin, espicier, séant à Paris en la rue Saint Denys, au coin de la rue Trousse Vache, et en la chambre haulte au dessus de la petite sale d'icellui hostel trouvay Jehan Ange-lin, couché en une couche, et Jehanne, sa femme, aussi couchée en son grant lit, enfermes de corps. Et me requist ycellui Jehan Angelin que je le oysse en confession, après ce il feroit et constitueroit son testament, lequel Jehan se confessa à moy, et après ce qu'il se fut ainsi confessé, voult deviser son testament et demanda à la dicte Jehanne, sa femme, se elle avoit nulz notaires plus agreables les uns que les autres, laquele respondi au dit Jehan, son mary: k Dictes à messire Clement ce que vous me voulez dire et il le me dira, te Je, Clement, m'en alay devers elle et lui dis se elle avoit nulz notaires, les uns plus agreables que les autres, afin que le dit Jehan les man-dast pour passer son testament, laquele me respondi que nennil, et que je escrivisse ce que son mari me deviseroit en faisant son testa­ment, et puis après je, Clement, ou deux notaires le lirions devant elle. Et alors me retournay devers le dit Jehan Angelin, lequel me devisa et ordena son testament de mot en mot. Et lors, pour î'impe-
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